Stratégie RSE : de la contrainte à l’opportunité !

Visite de la plateforme de couverts végétaux à Sainte-Hermine

Depuis plusieurs années, la coopérative Cavac et ses filiales accordent une attention particulière aux impacts de leurs activités sur l’environnement à travers la responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

Cavac a toujours eu le souci de maximiser la valeur ajoutée pour les agriculteurs et agricultrices, et cela s’est amplifié depuis les années 2000 avec l’enjeu de la traçabilité pour garantir la qualité sanitaire des matières premières et se distinguer sur les marchés alimentaires.

En 2010, ces critères de qualité sont complétés par des exigences environnementales qui émergent auprès des consommateurs, notamment avec le développement des cahiers des charges, et cette volonté de diminuer les produits phytosanitaires. À cela viennent s’ajouter d’autres aspects plus globaux comme les enjeux sociétaux, le bien-être pour tous, à la fois pour les agriculteurs, pour les salariés, pour les animaux, et tout l’écosystème qui gravite autour de la coopérative.

« Dorénavant, de la production à la vente de denrées agricoles, on se doit de prendre en compte toutes les parties prenantes. Il faut avoir une démarche d’écoute et de concertation avec l’ensemble des acteurs qui gravitent dans notre ecosystème, et c’est ce processus qui est l’origine même de la RSE ! C’est-à-dire prendre en compte nos impacts sur notre environnement et réciproquement l’impact de notre environnement sur nos activités : le dérèglement climatique, la biodiversité, le développement local, etc. », explique Ludovic Brindejonc, directeur Qualité et RSE du Groupe Cavac.

La RSE, une manière de valoriser le savoir-faire de nos agriculteurs et de nos salariés

Pour Cavac, déployer et faire rayonner la RSE, c’est une solution pour mieux valoriser les productions agricoles et les services associés. L’instabilité des marchés, le dérèglementclimatique et le contexte géopolitique incitent fortement les clients à sécuriser un approvisionnement de proximité, le collectif CAVAC leur permet justement de le faire dans la durée. Ce contexte doit nous inciter à mieux valoriser nos savoirs faire, en matière de structuration filières, d’expertise agronomique et de médiation entre les acteurs…

« Plus on va anticiper, plus on aura la main pour capter de la valeur ajoutée et plus on sera en position de force pour négocier. Faisons de la RSE une stratégie groupe au service du développement et de la sécurisation de nos débouchés », soutient Ludovic Brindejonc.

La transition au service de la compétitivité

Cavac a fait le choix de transformer toutes ces exigences sociétales et environnementales en opportunités de marché de manière anticipée, afin de répondre avec une longueur d’avance aux consommateurs. « Quand on anticipe, on ne subit pas les contraintes d’une nouvelle réglementation qui peut parfois bouleverser la santé financière d’une exploitation avec l’arrivée de coûts imprévus. De plus, dans un état d’esprit de contrainte, c’est difficile de trouver des solutions innovantes et d’engager une transition.  Faisons de la transition, un outil au service de la compétitivité de nos exploitations », précise Ludovic Brindejonc. Pour animer cette démarche, une organisation s’est mise en place. Aidée d’un comité d’expert, d’une part, et d’une commission RSE impliquant les agriculteurs élus, d’autre part, elle définit les ambitions, les enjeux stratégiques, et les indicateurs d’évaluation, et elle coordonne la mise en œuvre de la stratégie RSE auprès des activités et filiales du groupe. Par exemple, l’équipe RSE réalise en ce moment le calcul du bilan carbone afin de définir la trajectoire de réduction des émissions de gaz à effet de serre du groupe.

Indice de Régénération et RSE, des termes intimement liés

Pour définir la feuille de route RSE, Cavac se base sur ce qu’elle sait faire en matière de transition environnementale, notamment par l’utilisation d’un outil de calcul qui a fait ses preuves : l’Indice de Régénération des sols (IR). C’est une véritable boussole agronomique qui analyse le résultat des pratiques agricoles sur 3 niveaux : le sol (couverture et travail du sol, cycle du carbone, fertilisation azotée), la plante (gestion phytosanitaire) et le paysage (biodiversité, agroforesterie). Démultiplié à l’échelle de la coopérative, l’Indice de Régénération apporte une preuve de progression globale et essentielle pour illustrer le changement. L’exploitant le calcule en binôme avec son/sa technicien·ne Cavac, pour définir une feuille de route cohérente et valorisable sur les marchés.

« Quelles actions faut-il mener ? Sont-elles viables ou finançables ? Je sais où m’améliorer … L’Indice de Régénération indique où les efforts peuvent être concentrés (agroforesterie, jachère mellifère), et permet aussi d’évaluer financièrement les risques de la transition à intégrer dans le calcul du prix d’achat », précise Ludovic Brindejonc.

Autre initiative intéressante lancée par la coopérative en cohérence avec ses enjeux RSE, le Fonds de dotation Ohé la Terre, dont Cavac est mécène. Véritable outil d’aide à l’expérimentation de nouvelles pratiques, il rassemble des entreprises mécènes qui participent au développement de leur territoire en accompagnant financièrement les exploitations agricoles dans la transition agroécologique. Les actions financées sont le semis de couvert végétal, la plantation d’arbre, la reconstitution de haies, l’aménagement de mares…

Pour en savoir plus sur la RSE de Cavac : rse.coop-cavac.fr

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