Depuis janvier, les élevages ont la possibilité de s’approvisionner en farines grossières à la place des granulés pour bénéficier d’un tarif plus avantageux. Le GAEC Noémie, à la Mothe-Achard, a opté pour cette alternative afin de nourrir leurs charolaises.
Quand on observe les postes de dépense énergétique d’une usine de nutrition animale, la granulation et le broyage sont ceux qui impactent le plus fortement le coût de production de l’aliment. Or, dans certains cas, l’étape granulation n’est pas indispensable pour l’alimentation animale. Ainsi, certaines formules historiquement proposées par la coopérative en granulés existent aujourd’hui aussi en version broyée.
« L’utilisation est exactement la même que pour des granulés ; nous mettons la farine directement dans la mélangeuse, les animaux ne voient pas de différence », indique Damien LUCAS accompagné de son frère François qui ajoute : « en basculant sous la forme broyée, nous économisons entre 12 et 15 euros la tonne par rapport à des granulés, ce qui correspond aux frais de granulation de Cavac. C’est un bon compromis qui répond bien à nos contraintes techniques et économiques ».
Ainsi, forte de ses multiples outils industriels installés au cœur du territoire (Antigny, Fougeré), Cavac a mis en place une gamme d’aliments broyés destinés aux ruminants pour répondre efficacement et de manière autonome à la hausse des coûts de l’énergie. Les études sur les granulométries plus grossières de ces farines ont permis de trouver le meilleur compromis entre stockage en silo et valorisation par les animaux.
Une facilité d’utilisation
« Avant de lancer ce produit, nous avions fait des essais chez quelques éleveurs pour garantir la faisabilité technique et les qualités nutritionnelles. Les aliments broyés sont une solution alternative qui ne nécessite pas d’investissement ou de changement d’habitude dans la gestion du stockage sur l’exploitation. L’aliment broyé est compatible avec un stockage en silo (à condition que celui-ci soit bien étanche) et passe correctement dans les vis de reprise », précise Astrid de Larocque, technicienne Bovineo et spécialiste de la nutrition animale.
Ration quotidienne des 180 jeunes bovins
- 20 kg d’ensilage de maïs ;
- 2 kg d’enrubannage de trèfle ;
- 300 gr de paille ;
- 1,5 kg d’aliment concentré broyé (Blend Opti 400) ;
- 2 kg de triticale broyé.
– Trois associés (Damien et François LUCAS et Gilbert SIMON) ;
– Un élevage de bovins (naisseurengraisseur charolais avec achats) ;
– Un élevage poules pondeuses en plein-air
– Une SAU de 210 hectares (50 ha de blé, 50 ha de maïs ensilage et 110 ha de prairie).