C’est au lycée agricole de Luçon-Pétré que les agriculteurs et agricultrices de la région sont venus se retrouver au Rallye Bio. L’évènement organisé par la Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire, en partenariat avec Cavac et le Groupe d’Étude Agricole Sud Vendée (GEDA), proposait différents ateliers de réflexion sur l’Agriculture Régénérative, le climat en 2050, ou encore le marché des crédits carbone.
C’est par binôme que les techniciens de la coopérative et de la Chambre ont co-animé la journée. Les agriculteurs et agricultrices étaient invités à suivre un parcours de 5 animations tout au long de la matinée.
Agriculture Régénérative : le bon rôle des Cultures Intermédiaires Multi-Services (CIMS)
Lors de cette journée a été présenté le concept d’Agriculture Régénérative porté par la coopérative. L’objectif ? Augmenter la résilience des sols, notamment en favorisant les couverts végétaux, véritables outils de fertilisation et de structuration des sols, et d’optimisation des intrants. Le concept essentiel est de rapprocher de plus en plus les phases de réimplantation des cultures entre chaque récolte. Par exemple, semer des Cultures Intermédiaires Multi-Services (CIMS) juste avant ou après la moisson (dans les 48h), afin de se prémunir de l’érosion, de recréer de la matière organique et donc de renforcer sa réserve utile face aux sécheresses. À titre d’exemple, pour un investissement dans de la semence de trèfle autour de 30 €/ha, on peut raisonnablement espérer une économie de 100 unités d’azote pour une biomasse avoisinant les 3 à 5 tonnes de matière sèche par hectare.
Modélisation des évolutions climatiques en 2050
Une étude a été menée par la Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire dans le cadre du projet ClimatVeg, pour étudier le changement climatique en grandes cultures dans la plaine de Vendée. Un groupe de travail composé d’agriculteurs a été constitué pour définir une ferme de référence en fonction des exigences et particularités de chacun.
- Type de ferme :
125 ha en plaine pour 1 UHT. - Types de sol :
Limon argileux, groie. - Assolements :
Maïs grain, blé, mogette irriguée, lentille, tournesol. - Investissement :
Assurance récolte, enrouleur.
La modélisation a été réalisée à partir des différentes données : météo, prix des intrants (engrais et eau), estimation des rendements. Les premiers enseignements à relever pour 2050, si l’on reste sur les mêmes systèmes et un réchauffement climatique constant, on estime une perte du chiffre d’affaires de – 25%. Les températures vont progressivement augmenter. Le volume total des précipitations reste le même, mais la répartition évolue, avec une diminution en été et une évapotranspiration accentuée. En hiver, les précipitations augmenteront avec des soucis de saturation en eau dans les parcelles. On peut s’attendre aussi à un raccourcissement du cycle du maïs et du blé qui peuvent impacter la formation des grains.