Chaque année, 27 agriculteurs produisent entre 180 et 200 hectares de plants de pommes de terre au sein du groupement de producteurs Plants du Bocage de la coopérative. Damien Chiron s’est lancé il y a 17 ans dans cette production à bonne valeur ajoutée. Installé aux Landes-Genusson, il explique les particularités de cette culture.
« Dans cette parcelle on peut observer 4 variétés. Celles qui sont les plus fleuries, sont les plus précoces, comme Anaïs et Monalisa. Il y a aussi des tardives comme Cephora et Cheyenne avec sa chair rouge caractéristique », indique Damien Chiron. Au sein du groupement, 29 variétés sont produites de avril à septembre. Au Gaec Le Gab, Damien Chiron en produit une partie cette année sur 15 hectares. « Notre proximité avec Les Epesses, lieu historique de cette production et la construction de notre retenue collinaire en 1991, nous ont incités à développer cette culture à bonne plus-value pour valoriser notre investissement d’irrigation et diversifier nos productions », ajoute-t-il. Avec ses 3 associés, son frère, son épouse et sa belle-soeur, ils produisent également du blé, du maïs, des volailles label (Éleveur de Challans) et des taurillons.
Une technique culturale à s’approprier
La production de plants de pomme de terre consiste à obtenir les tubercules qui seront destinés à être replantés. La technique est différente d’une production de pomme de terre de consommation. En effet, pour garantir un taux de germination optimal pour les futurs producteurs, les tubercules doivent être sains, robustes et correctement calibrés et stockés. Le cycle de culture à l’intérêt d’être court, environ 65 jours, ce qui permet de libérer rapidement la parcelle pour une autre culture. En revanche, elle nécessite un suivi quotidien pour épurer les plants malades ou les repousses, mais aussi irriguer lorsque c’est nécessaire pour obtenir un plant de qualité. « J’ai planté les tubercules le 25 avril. Les plants ont ensuite levé 3-4 semaines plus tard. Après ce stade, il faut être vigilant contre les attaques de pucerons ou de taupins. Nous appliquons par exemple régulièrement une huile minérale sur les feuilles qui empêche les insectes de les piquer », détaille Damien Chiron.
Vers le 15 juillet le cycle de culture se termine, arrive ensuite l’étape du défanage qui consiste à supprimer les feuilles des plants pour stopper la croissance de la plante. L’objectif ? Laisser les tubercules environ 1 mois dans le sol pour que la peau durcisse et qu’ils résistent aux étapes de récolte, de transport, de triage et de conditionnement. « Avant le défanage, on suit l’évolution du calibre des pommes de terre pendant 15 jours. Le plant doit se stabiliser entre 35 et 45 mm de diamètre », conclut Damien Chiron.
Lancez-vous, le groupement vous accompagne !
« Tous les types de terre peuvent correspondre pour cultiver des plants de pomme de
terre », rappelle Philippe Paillat, responsable technique du groupement Plants du
Bocage. Il réalise le plan de production sur l’ensemble des producteurs du groupement.
Chaque année, les surfaces de production varient entre 3 et 10 hectares parmi les
producteurs intéressés. Tous les outils nécessaires sont mis à disposition par la CUMA
(butage, tamisage, plantation, broyeur, arracheuse, etc.) et le groupement : chaîne de
triage, calibrage, conditionnement et expédition.
Le groupement propose une culture « clé en main », avec tout le suivi technique
nécessaire et une partie de la main d’oeuvre, notamment pour l’épuration. En outre,
la précocité de cette production est très attractive pour les acheteurs, car la météo
vendéenne permet de fournir des plants en avance face aux grandes régions
productrices telles les Hauts-de-France ou la Bretagne.
Philippe Paillat – Technicien de Plants du bocage – 06 21 94 59 67 – p.paillat@cavac.fr
Franck Giraud – Responsable de Plants du bocage – 06 89 33 71 30 – f.giraud@cavac.fr
plantsdubocage@cavac.fr