Cavac a reçu les prix Be Api de la communication et de l’expérimentation pour son implication forte pour la mise en place de cet outil d’analyse du sol sur les exploitations. Retour sur ce dispositif qui permet aux agriculteurs d’économiser des intrants.
Be Api permet d’analyser le sol de manière très fine tous les 80 ares au sein même d’une parcelle grâce à la combinaison de différentes mesures comme le profil de sol ou l’analyse de terre en laboratoire. Cette année, plus de 400 profils de sol ont été réalisés sur presque une quinzaine d’exploitation de la coopérative dans le cadre de cette démarche, ce qui représente environ 2 000 hectares.
Creusés jusqu’à 2 mètres de profondeur, les profils de sol ont la particularité de rendre visible les différentes strates du sol, sa vie biologique, ainsi que le comportement des racines, si elles sont contraintes ou non par la structure. Les profils sont complétés par des analyses de sol tous les 80 ares pour repérer les différences en texture, réserve utile, teneur en éléments (P, K ; Mg et CaO), tout est passé au crible ! « Nous choisissons les endroits où creuser dans la parcelle à partir d’une carte de conductivité électromagnétique des sols, car les variations sont synonymes de différentes compositions du sol », indique Thierry Rattier, du service agronomique de Cavac.
Identifier l’hétérogénéité des sols : à quoi ça sert ?
Le dispositif Be Api se base aussi sur les connaissances et les observations de l’agriculteur, si le sol est plus ou moins ressuyé à certains endroits, plus profond, si il y a la présence du sable, des limons ou de l’argile, ou si le comportement des cultures change au sein de la parcelle. Objectif ? Mesurer la quantité des éléments déjà présents dans le sol et établir les besoins de la future culture en fonction de la capacité de minéralisation du sol et des objectifs de rendement.
Une carte des « teneurs » est ensuite générée qui peut être utilisée dans le GPS de l’épandeur à engrais, afin de réaliser un plan de fumure adapté au micro-parcellaire. Le diagnostic Be Api est aussi accompagné de conseil pour améliorer son sol comme par exemple intégrer du chanvre dans ses rotations, ou un couvert de féverole et de graminée pour rattraper une battance grâce un tissu racinaire plus dense qui viendra maintenir la terre. « L’agriculteur optimise les charges et les rendements entre les zones à fort potentiel et les zones à bas potentiel. Après 5 années de recul sur le dispositif, les retours d’expérience montrent que l’agriculteur peut économiser 27 € / ha en moyenne sur sa campagne annuelle, et sur une durée de 10 ans, car le comportement du sol restera stable durant cette période », conclut Antoine Moinard du service agronomique de Cavac.
Les prix de la communication et de l’expérimentation
Le prix de la communication récompense toutes les initiatives de communications de Cavac pour parler de l’importance des diagnostics Be Api à travers les articles dans le Cavac Info, ou bien sur le web, les réseaux sociaux et la chaîne Youtube. Le prix de l’expérimentation récompense un essai mené sur une culture de maïs grain chez un sociétaire. Des plans de fumure adaptés pour l’azote, le souffre, aussi qu’une juste irrigation ont permis à l’agriculteur d’avoir un gain de 80 à 250 € / hectare.
Témoignage de Jean-Baptiste Puaud, agriculteur à La Réorthe en Vendée (85)
Il utilise l’outil Be Api pour optimiser ses apports d’azote pour fertiliser son maïs et ainsi économiser du temps, de l’argent et de l’énergie.