Jacques Bourgeais, 28 ans Cavac addict

Jacques Bourgeais, directeur général de Cavac part à la retraite fin décembre. Il aura œuvré au sein de notre coopérative durant vingt-huit années : dix ans comme directeur des ressources humaines et directeur financier, puis dix-huit ans en tant que directeur général. Un parcours exemplaire au service des agricultrices et agriculteurs coopérateurs de Cavac. Récit.

Jacques Bourgeais
Jacques Bourgeais, directeur général de Cavac

Les racines de Jacques Bourgeais sont agricoles depuis son enfance. « Très jeune, j’allais en trottinette observer ma grand-mère traire les vaches à la main », se souvient-il. Né à Ancenis, Jacques grandit à Saint-Florent-le-Viel (49). Ses parents sont éleveurs de veaux de boucherie et de bovins viande. Attiré par les animaux de la ferme et la nature, il donne des coups de main à ses parents le dimanche matin. Dès 16 ans, il enregistre les comptes de l’élevage familial dans les grands cahiers. « J’ai toujours été sensible aux chiffres », reconnaît-il. En 1983, Jacques Bourgeais décroche son diplôme d’ingénieur à l’ESA d’Angers, puis en 1985 son certificat d’aptitudes à l’administration des entreprises à l’IAE de Poitiers. Il débute sa carrière professionnelle comme contrôleur de gestion à la coopérative agricole Terre de Vienne, puis devient responsable administratif de Charal avant d’accepter un poste de directeur administratif et financier à l’abattoir de porcs Olympig.

Des débuts tendus à Cavac

« Fin 1995, ma décision de rejoindre Cavac m’avait valu énormément d’hésitations, confie Jacques Bourgeais, tant l’image qu’elle avait à ce moment-là n’était pas terrible, avec une perte de confiance des agriculteurs, des banquiers et d’un certain nombre de salariés. » À 33 ans, Jacques Bourgeais accepte malgré tout le défi. « J’ai passé mes premiers mois à rassurer les banquiers. Nous étions dans une très mauvaise situation avec moins de 30 millions d’euros de fonds propres, des résultats à peine équilibrés, des parts de marché qui s’effritaient », rappelle-t ’il.

La confiance retrouvée

Ses premières années à Cavac (96-98) sont marquées par la crise de la vache folle. La coopérative, déjà engagée dans les démarches qualité, va alors développer les initiatives pour regagner la confiance des consommateurs. En parallèle, le directeur des ressources humaines saisit l’opportunité des aides De Robien pour mettre en place les 35 heures. Un an après son arrivée, l’accord est signé avec l’augmentation de plus de 10% des effectifs, redonnant « de l’énergie et de la motivation aux équipes ».

La transformation réussie

Au début des années 2 000, les banques reprennent progressivement confiance, les prévisions annoncées sont tenues, les résultats s’améliorent, la coopérative gagne des parts de marché. La filière Bio se forme avec une bonne longueur d’avance sur tout le monde. Les légumes secs se confortent autour de la mogette de Vendée et de Grain de Vitalité. Le pôle services se renforce. « Cavac a été sans-doute la première coop à créer la fonction de TAE Technicien Agro-Environnemental », souligne Jacques. De nombreux négociants rejoignent Cavac. Une dynamique positive est réinstaurée.

La confirmation

« Je ne suis pas arrivé à Cavac avec l’idée de prendre un jour le poste de DG », affirme Jacques Bourgeais. Durant ses dix premières années au sein de la coopérative, il a su créer un vrai climat de confiance avec les agriculteurs, les administrateurs, les sociétaires et ses collaborateurs. Il considère les femmes et les hommes travaillant au service de Cavac comme « la principale force d’une entreprise », en veillant à ne jamais en faire des pions. Il appelle chacun par son prénom même si « ça se complique aujourd’hui », reconnaît-il. De 515 salariés en 1996, l’entreprise en comptait 900 en 2006 et 1 750 actuellement ! À 44 ans, Jacques Bourgeais cochait toutes les cases pour prendre la direction générale de Cavac. Sa proximité avec Jérôme Calleau, président de Cavac aura contribué indéniablement à la belle progression de Cavac qui a plus que triplé ses résultats consolidés et presque quintuplé ses capitaux propres en dix-huit ans.

La transmission

Ses dix-huit années de direction générale sont marquées par l’implication de Cavac dans les filières aval avec la transformation des matières premières des agricultrices et agriculteurs sociétaires : Olvac, Biofib’isolation, Bioporc, Biofournil, Atlantique Alimentaire… Plusieurs fusions sont également réalisées avec Géo en bovins (Bovinéo), avec CPLB en lapins, Plants du bocage en pommes de terre, Val de Sèvre et Cevap plus récemment. « Je me suis beaucoup impliqué dans les reprises, discussions et mise en œuvre. Après et c’est le propre d’un DG de savoir déléguer et faire confiance. Mes collaborateurs, ont su prendre le relais avec talent. »  Et c’est donc en toute sérénité qu’il a remis le flambeau à son adjoint Olivier Joreau, son collègue depuis vingt-six ans. « J’ai pleinement confiance dans la capacité des nouvelles équipes à poursuivre cette belle histoire. » Merci Jacques ! 

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