Comment produire dans un contexte de flambée du coût de l’énergie tout en maintenant le revenu des agriculteurs et la souveraineté alimentaire des Français ? Défis majeurs pour Cavac, coopérative Vendéenne, dont les silos ou les sites de transformation dépendent fortement du gaz et de l’électricité. Regard sur les leviers envisagés.
Quelles sont les activités énergivores de Cavac
En 2021, le groupe Cavac a dépensé 5 millions d’euros pour l’électricité et 3 millions d’euros pour le gaz. Le prix de l’énergie a donc un impact non négligeable sur le fonctionnement de la coopérative et est à considérer avec attention.
La fabrication d’aliments d’élevage
La fabrication d’aliment pour les animaux est le poste le plus énergivore et en particulier l’étape granulation.
Le séchage des céréales
La dépense énergétique pour le séchage des céréales est variable d’une année sur l’autre en fonction de la météo, particulièrement pour le maïs et le tournesol. Le fonctionnement des silos nécessite aussi des ressources (conservation, manutention, ventilation).
Les usines agroalimentaires
La production de pains bio avec la filiale Biofournil ou bien de tartes, crêpes, ou sachets de légumes avec Atlantique Alimentaire est gourmande également en énergie, notamment durant le processus de surgélation.
Différentes initiatives engagées au sein de la coopérative
Une consommation « intelligente » des structures
La coopérative s’est engagée cet hiver auprès d’Enedis à pratiquer « l’effacement », c’est-à-dire à réduire la consommation sur 11 sites durant les phases de tension hivernale pour obtenir un avantage tarifaire. Par ailleurs, un audit énergétique des sites a été réalisé afin d’optimiser les consommations. Enfin, une réflexion est menée pour développer l’autoconsommation via le photovoltaïsme sur les sites les plus énergivores et qui peuvent se prêter à ce type d’installations.
« L’idée que les petits ruisseaux font les grandes rivières fait son chemin au sein du groupe. Cette crise a au moins le mérite de faire accélérer les initiatives notamment en matière d’économie d’énergie », Jacques Bourgeais, Directeur général.
Les isolants à base de chanvre tirent leur épingle du jeu
La production d’isolant à base de chanvre est l’une des moins énergivores :
- Chanvre 40 kWh/m³
- Laine de roche 150 kWh/m³
- Laine de verre 250 kWh/m³
- Polystyrène expansé 450 kWh/m³
Intégré dans la rotation culturale, le chanvre permet une économie d’intrants. Son pouvoir recouvrant et de structuration en interculture limite les charges de mécanisation (désherbage, travail du sol). Par ailleurs, les couverts végétaux riches en légumineuses développés par la coopérative, permettent aussi d’économiser des engrais azotés !