Depuis que Yoann Bonnin s’est mis en bio il y a 6 ans, il s’est tourné vers de la fertilisation organique, notamment en utilisant le compost Fertil’Eveil, mais pas que ! Retour sur son expérience.
En cette période hivernale, les jours au ralenti sont propices à réfléchir à ses amendements de printemps. Pour parler fertilisation, c’est à la SCEA Bec D’oeuille, à Saint-Étienne-de-Brillouet, un territoire caractérisé par des sols argilo-calcaires, que nous sommes allés à la rencontre de Yoann Bonnin, producteur de céréales, de semences et de légumes depuis 20 ans.
Depuis qu’il s’est mis en bio il y a 6 ans, il mène une nouvelle réflexion sur la gestion des fertilisants de son sol. « Lorsque l’on passe en agriculture bio, les logiques de fertilisation changent. Que cela soit du lisier, des bouchons, de la fiente ou du compost, leurs apports doivent être réfléchis autrement que pour des fertilisants minéraux », explique Yoann Bonnin.
À chaque fertilisant sa fonction
Yoann Bonnin utilise différentes matières organiques en fonction des besoins. Par exemple, de la fiente de volailles, notamment pour un apport en février pour booster le blé ou enrichir en biomasse un couvert végétal d’hiver. Il utilise aussi du compost Fertil’Eveil en appoint (5 à 6 tonnes / ha), pour les cultures de printemps, comme le maïs, le tournesol ou les haricots verts. « Le Fertil’Eveil Mieux est un compost qui me permet de diffuser de l’azote sur plusieurs mois », détaille-t-il.
Valoriser au maximum le potentiel de son sol
Le compost Fertil’Eveil, riche en azote organique plutôt qu’en azote ammoniacal, a l’atout de se diffuser sur plusieurs mois. Ainsi, la fertilisation d’une culture nécessite d’être pensée sur des temporalités plus longues. Pour se faire, Yoann Bonnin développe des nouvelles techniques pour optimiser sa fertilisation organique, notamment dans le cadre de son groupe de progrès « Pour une agriculture régénérative », organisé par Cavac. Il réalise par exemple plus régulièrement son bilan humique, afin de bien calculer les exportations et les importations des cultures.
Il a également mené un diagnostic Be Api pour identifier le potentiel de ses sols à la micro-parcelle (tous les 80 ares) et pouvoir prochainement moduler les apports d’engrais organiques en fonction de ses types de sols et de la diversité de ses cultures : pommes de terre plant, betterave, persil, pois chiche, haricot, tournesol, maïs, etc. Toute une diversité de rotation qui implique un raisonnement global de la fertilisation à l’échelle de l’exploitation.