Bovineo s’associe à la startup Stock CO2 pour valoriser la réduction des émissions de carbone dans les élevages de bovins. La start-up accompagne les exploitations à vendre des crédits carbone destinés aux entreprises françaises.
« En 2021, nous avons lancé une première démarche de réduction de carbone dans nos élevages, avec le Plan carbone régional. Nous avons réalisé sur 35 exploitations des diagnostics carbone (COUPROD et CAP’2ER) afin de proposer des plans d’actions pour le valoriser », explique Nicolas Picard, directeur de Bovineo.
Mettre en lien les agriculteurs et les entreprises françaises
Bovineo s’est alors rapproché de la start-up Stock CO2 pour trouver les acheteurs de crédits carbone, qui sont « à 98 % des entreprises françaises qui souhaitent acheter des crédits carbone sur le territoire et qui sont prêtent à financer la transition sur notre territoire », indique Thomas Martal, co-fondateur de Stock CO2.
La start-up, créée en 2020, est le 2ème acteur de la valorisation du CO2 en France, après France Carbone Agri. Elle apporte un accompagnement administratif pour labeliser les projets et faire le lien avec le Label Bas carbone du Ministère de la Transition Écologique.
« L’équivalent d’un 13ème mois grâce aux crédits carbone »
« Lorsque qu’un agriculteur s’engage dans la démarche, nous sommes sûr de pouvoir vendre ses crédits carbone avec un prix sécurisé. Par ailleurs, nous sommes attentifs à ce que le gain carbone de l’agriculteur ne se fasse pas au détriment de la santé de son exploitation et des réalités de terrain. L’objectif est à la fois d’optimiser le carbone sur l’exploitation et de maintenir la performance économique », détaille Thomas Martal.
Chaque année, l’agriculteur peut recevoir l’équivalent d’un 13e mois en crédits carbone, ce qui représente entre 400 à 500 tonnes de CO2 valorisées sur une exploitation par an, soit en réduisant les émissions ou en le stockant dans le sol.
Le CAP’2ER mesure l’empreinte carbone d’une exploitation à travers une série de calculs algorithmiques : surfaces des prairies, taux de renouvellement du troupeau, temps moyen passé en bâtiment, nombre de vêlages, longueur des haies, consommation énergétique, etc.
Le COUPROD et le CAP’2ER permettent d’aider l’éleveur à réduire les UGB improductifs, améliorer l’autonomie fourragère par l’augmentation du pâturage ou l’optimisation de la valeur nutritionnelle des fourrages (ex : sursemis de légumineuses, méthode de récolte) et finalement limiter l’achat extérieur d’aliments. Ces démarches et leurs exigences s’insèrent parfaitement dans les démarches de qualité (ex : HVE) et des futurs éco-régimes de la nouvelle PAC.