Val de Sèvre, une transition réussie

“Unis dans l’excellence”, la signature des producteurs de canards à foie gras Val de Sèvre reflète bien l’exercice 2023-2024 du groupement qui tenait son assemblée générale le vendredi 29 novembre, à Saint-Amand-sur-Sèvre (79).

Michel Fruchet, ancien directeur de l’OP ; Olivier Brebion, responsable de l’OP ; et Jean-Baptiste Rotureau, président de l’OP Val de Sèvre.
Michel Fruchet, ancien directeur de l’OP ; Olivier Brebion, responsable de l’OP ; et Jean-Baptiste Rotureau, président de l’OP Val de Sèvre.

Unis, les producteurs de canards à foie gras Val de Sèvre l’ont particulièrement été en cette année marquée par la mise en route de la vaccination IAHP. « C’est une réussite, reconnaît Jean-Baptiste Rotureau, président du groupement. La vaccination a apporté de la sérénité dans nos élevages ». Unis, Val de Sèvre et Cavac l’ont également été à l’occasion de la fusion des deux coopératives. « La fusion est réussie » estime une nouvelle fois Jean-Baptiste Rotureau. Ces deux faits marquants de l’exercice 2023-2024 augurent de nouvelles perspectives avec des objectifs et des défis à relever. Et le président d’énumérer : « Le maintien de la biosécurité dans nos élevages et de la performance technique ; la généralisation de l’usage de l’application Val de Sèvre BAOBA ; la mise en route de nos abattages pour Delpeyrat vers l’abattoir Euralis Gastronomie aux Herbiers et la mise en place de nouveaux ateliers d’engraissement. »

Une production ajustée à la commercialisation

Toute la filière du canard gras est sur la même longueur d’ondes : produire ce qui peut être vendu. Pour y parvenir, « nous sommes en mesure de fournir une planification des besoins sur dix-huit mois » affirme Vincent Fleury, directeur général adjoint de Delpeyrat. L’abattoir historique du groupement a dû s’adapter à la nouvelle donne du marché. Deux de ses trois abattoirs vont fermer prochainement et une partie de l’abattage sera transférée chez Euralis Gastronomie aux Herbiers pour le compte de Delpeyrat. « Avec nos trois abattoirs, nous étions à seulement 60% de notre capacité de production, explique Vincent Fleury. Nous avons donc dû opérer une réorganisation industrielle. »

Maintenir 75 000 places d’engraissement sur cinq ans

Le groupement Val de Sèvre compte actuellement 114 ateliers de productions répartis en 51 éleveurs et 63 producteurs de foie gras. Avec notre potentiel élevage de 1 770 000 canards annuel, « nous sommes légèrement au-dessus des besoins de Delpeyrat », constate Olivier Brebion, responsable de l’OP Val de Sèvre. L’objectif affiché du groupement est de maintenir 75 000 places d’engraissement dans les cinq prochaines années. Pour cela, le groupement compte sur son Plan avenir élevage (PAE) en accompagnement au maximum les reprises de bâtiment existant. Avec le cumul de la dotation élevage Cavac et le PAE Val de Sèvre, l’aide directe se monte à 30€ la place. S’ajoutent une prime potentiel de production et un accompagnement aux démarches administratives.

La santé au travail, un enjeu majeur

Le producteur de canards à foie gras est particulièrement exposé à la poussière et aux petites plumes. Sans masque, les risques respiratoires sont aujourd’hui avérés avec des cas graves de pneumopathie. Le groupement Val de Sèvre et des producteurs volontaires, en partenariat avec les MSA de Vendée et du Maine-et-Loire, ont expérimenté le port de plusieurs modèles de masques en situation réelle. « La MSA prête des masques aux producteurs pour les tester », informe Carole Delaqueze, conseillère en prévention des risques professionnels à la MSA du Maine-et-Loire. Lors de l’assemblée générale, plusieurs producteurs ont témoigné de l’intérêt du port du masque.

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