Bovinéo prépare la relève

La transmission était au cœur de l’assemblée générale de Bovinéo, jeudi 14 novembre à Mouilleron-le-Captif. Marion Gréau et Constant Bazin ont partagé leur projet d’installation. Ils ont témoigné de l’importance de l’accompagnement du groupement et de la coopérative dans la réussite de leur installation en bovins.

Constant Bazin et Marion Gréau, éleveurs de bovins
Constant Bazin et Marion Gréau, éleveurs de bovins.

« Le renouvellement des générations d’éleveurs fait partie de nos principaux enjeux pour aujourd’hui et pour demain », souligne Mickaël Bazantay, éleveur, président de Bovinéo et membre du bureau de Cavac. Le groupement Bovinéo compte à ce jour 1 320 éleveurs apporteurs dont 1 163 adhérents en Vendée, Deux-Sèvres, Charente-Maritime, Loire-Atlantique et Maine-et-Loire. Depuis 2022, 143 projets d’installation ont été accompagnés par Bovineo grâce notamment à la Dotation élevage de Cavac qui représente, au global, une aide directe à l’installation de plus d’un million cent cinquante mille euros. Pour Marion Gréau et Constant Bazin, cette dotation Cavac et la contractualisation avec Bovinéo ont été déterminants pour rassurer les banques et concrétiser leur projet d’installation. « Je peux ainsi amortir mon outil de production », apprécie Marion Gréau qui s’installe à Sainte-Florence en janvier 2025, en Charolaise naisseur-engraisseur. « Je sais où je vais avec mes animaux, je sais pourquoi je les engraisse car je suis assuré d’un prix garanti en respectant le cahier des charges », explique Constant Bazin, éleveur de Charolaises à Montournais (85).

Une production bovine en baisse

En France, la production de viande bovine enregistre une baisse de 5%, chaque année depuis 2022. Lors de l’assemblée Bovinéo, Caroline Monniot, agro-économiste à l’institut de l’élevage (Idele), est intervenue pour détailler le marché national de la viande bovine. À la suite de cette baisse de la production et à la hausse de la restauration hors domicile, la part de l’import à progresser en France. Elle note une perte de parts de marché en grandes et moyennes surfaces, un maintien en boucherie artisanale et un « essoufflement des labels, même s’ils sont porteurs de garanties face aux attentes sociétales », souligne l’agro-économiste. Sur les quelques 90 000 bovins commercialisés par Bovinéo au cours de l’exercice 2023-2024, 10% le sont dans l’une des onze démarches qualité du groupement, en grande majorité en filière Label Rouge. Mickaël Bazantay observe cette situation positivement. « L’évolution à la baisse des cheptels n’est pas aussi rapide que l’évolution de la consommation, donc c’est positif. Et la baisse de la production a contribué à la hausse des prix ». De quoi envisager l’avenir sereinement pour les éleveuses, les éleveurs et les jeunes installés.

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