Le climat estival légèrement pluvieux et relativement doux, ainsi qu’un début d’automne chaud et sec ont été favorables pour les cultures de tournesol, de maïs et de légumes secs. Toutes ont des niveaux de récolte très satisfaisants et les stocks de fourrage sont rassurants pour l’hiver.
Les pluies de fin juin et de fin juillet ont été bénéfiques pour les cultures qui étaient dans des conditions d’évapotranspiration peu impactantes. Cependant, on observe une pluviométrie hétérogène sur l’ensemble de la ferme Cavac. Le nord de la Vendée et les Deux-Sèvres ont été les mieux servis à l’inverse du centre et du sud de la Vendée. Puis les conditions chaudes et sèches du début d’octobre ont permis d’excellentes récoltes. Environ 60 % à 70 % du tournesol a été moissonné dans des taux d’humidité bas, et concernant le maïs, la moyenne se situe entre 20-21 % d’humidité. Ce dessèchement de fin de cycle est une aubaine pour faire des économies sur l’énergie du séchage (gaz).
Maïs grain et maïs fourrage : des silos bien remplis
Cette année, 30 000 ha de maïs fourrage et 16 000 ha de maïs grain ont été produits. « Ce sont 20 % des surfaces en moins que l’année dernière, mais avec une récolte qui double grâce aux bonnes conditions climatiques. Alors que l’année dernière une partie du maïs grain passait en fourrage pour pallier la sécheresse, aujourd’hui, c’est une partie du fourrage qui passe en grain car les silos sont remplis », explique Jean-Luc Lespinas responsable du service agronomie. En effet, le maïs a bénéficié de précipitations salutaires au moment de la floraison à la fin juillet. Le taux d’amidon et le volume étaient amplement satisfaisants.
En revanche, le bon stade de récolte de la culture de 32 % de matière sèche (MS) et l’arrivée rapide des 600 degrés jours nécessaires après la floraison ont nécessité une certaine réactivité dans l’organisation des chantiers. Certaines parcelles en attente pouvaient perdre 1 point de matière sèche par jour. Pour les productions entièrement consacrées au grain, les rendements ont varié de 80 qx (en limons moyens) à 140 qx (irrigation), avec des beaux résultats observables en cultures sèches de sols profonds.
Tournesol : un taux oléique excellent !
C’est une très bonne année également pour le tournesol qui s’approche d’un rendement moyen de collecte de 29 qx. « Nous avons récolté 31 000 tonnes pour une surface de 10 500 ha. On peut être fier de la qualité de ce tournesol destiné à la production d’huile, avec un taux qui atteint 45 % dans les graines », détaille Thierry Guibert, responsable des filières végétales. On estime un gain moyen de 1 à 1,5 point d’huile de plus, car les feuilles sont restées vertes plus longtemps après la floraison, grâce à une fin de cycle douce et favorable à la synthèse de l’huile.
Un bon timing climatique pour les sols
Ces conditions sèches et pluvieuses aux bons moments ont limité le développement des maladies, par exemple la fusariose du maïs. De plus, cette météo a permis de récolter dans des bonnes conditions sur des sols relativement portants et d’envisager pour les futurs semis de blé un travail simplifié.
Les stocks de légumes et de semences assurés
Emblème de la Vendée, la production du petit lingot blanc est 30 % supérieure à la moyenne pluriannuelle grâce à une température favorable et peu de stress hydrique durant la période de floraison en juin. Ainsi, ce sont 2 000 tonnes de mogettes de Vendée IGP et 2 000 tonnes de haricots secs (rouge, blanc, flageolet) qui ont été récoltées du 25 aout au 15 septembre.
La relève est assurée en semences de tournesol et de maïs. Pour la plante oléagineuse, la récolte précoce concentrée sur les vingt premiers jours de septembre est supérieure à 20 % de la moyenne pluriannuelle. Quant au maïs, sa bonne fécondation garantit une grande qualité germinative pour les semis 2024. « On peut se féliciter des 2 500 hectares de maïs semences cultivés par nos sociétaires. Les rendements autour de 106 % de la référence sont bons et répondent amplement aux attentes des semenciers après deux années de productions compliquées climatiquement », conclut Loïc Guitton, responsable de l’activité semences et légumes.