En ce matin encore un peu frais d’avril, mais à la brise agréable, aux alentours de Challans, au terroir sableux et anciennement marécageux, nous sommes partis à la rencontre de David Briton, éleveur de volailles plein air et labellisées. Interview.
David Briton est aujourd’hui très content de pouvoir revoir des volailles dans ses parcs depuis la grippe aviaire. C’est symboliquement le jour de Noël qu’il a pu recommencer à accueillir des poussins de 1 jour afin de les élever en moyenne 90 jours pour qu’ils atteignent 2,3 kg. « Dès l’arrivée des poussins, il faut être très vigilant, particulièrement vis-à-vis de la température du bâtiment qui doit être constante autour de 30°C », détaille l’éleveur. Il faut également faire attention à la nutrition, puis à l’hydratation, particulièrement lorsque les poussins arrivent l’été.
David Briton possède un bâtiment de poulets jaunes et un bâtiment de poulets noirs. Au cours d’une année, il peut réaliser entre 3 et 4 cycles de production de volailles de différentes espèces en fonction de la demande du consommateur : poulet, pintade ou canette.
Des arbres pour le bien-être des volailles
À l’âge de 48 ans, David Briton a accompli son rêve : élever des volailles en plein air dans un joli cadre arboré. « Lorsque je me suis installé, il n’y avait pas d’arbre, et je ressentais déjà l’effet de la chaleur sur les animaux », explique-t-il. Il s’est alors lancé dans un projet de plantation avec l’aide de la Chambre d’agriculture pour financer les plants et les filets de protection. Cyprès, acacia, frêne, etc., presque une centaine d’arbres, qui ont aujourd’hui plus de 20 ans, arborent les parcs de ses 2 bâtiments.
Ne pas mettre tous ses « oeufs » dans le même panier
Outre les volailles, David Briton possède un troupeau de 30 vaches limousines ainsi que 70 ha de terres. Il cultive sur 20 hectares du triticale et du maïs pour l’engraissement et produire de la litière de paille. Il entretient également 20 ha de prairies temporaires, de même que 30 ha de prairies naturelles.
« J’ai développé un système extensif afin de valoriser au maximum l’herbe pour les vaches allaitantes. C’est un choix de vie pour avoir plus d’autonomie alimentaire et de confort au travail », conclut-t-il.